Il était une fois, une entreprise qui rencontrait une croissance exponentielle.

Depuis plusieurs mois, son chiffre d’affaires s’emballait, le nombre de clients explosait, les outils de production fonctionnaient à tout rompre.

Les premiers temps, le dirigeant était très heureux de cette situation qui marquait la réussite de son projet et de sa vision. Il était fier comme en paon lorsqu’il expliquait à ses collègues dirigeants la belle réussite de sa société.

Pourtant, au fur et à mesure que le temps passait, il se faisait plus rare dans les évènements organisés par les réseaux d’entreprises auxquels il prenait plaisir à participer. Il ne trouvait plus le temps de s’y rendre, ni de passer du temps en famille, ni de faire du sport.

Son entreprise était devenue son unique centre d’intérêt, son unique lieu de vie, son unique sujet de conversation, son obsession…

A force, son teint est devenu livide, des poches se creusaient sous ses yeux. D’un tempérament normalement enjoué et prévenant, il devenait irascible et agressif, plus personne ne le reconnaissait. Du gentil Docteur Jekill, il était devenu le monstrueux Mister Hyde.

Ses collaborateurs n’osaient plus passer la porte de son bureau pour lui annoncer les nouvelles difficultés : problème d’approvisionnement, absence de collaborateur, manque d’effectif, réclamation des clients. Désormais, tout lui était caché… Il n’avait plus aucune information fiable de son entreprise.

Un matin, alors qu’il se trainait difficilement jusqu’à son bureau, il fût attiré par le regard d’un homme l’air frais et joyeux qui attendait à l’accueil.

Il s’approcha, et reconnu son grand ami qui lui aussi avait une société en pleine croissance. Il fût surpris de la joie qu’il avait dans le regard. Piqué par la curiosité, et malgré le temps qui le pressait (il avait plusieurs urgences à traiter dans l’heure à venir), il invita son ami à prendre le café.

Son ami lui raconta brièvement son histoire. Il lui expliqua comment la croissance de son entreprise avait failli détruire son entreprise, faire fuir ses collaborateurs, disloquer sa famille, lui faire perdre ses amis.

Cette histoire lui faisait tellement écho qu’il écouta attentivement la suite. Il voulait savoir comment son ami avait réussi à dépasser cette situation qui lui donnait le sentiment de nager en apnée depuis plusieurs mois.

Il apprît que lors d’un évènement professionnel, son ami avait eu l’opportunité de rencontrer un coach professionnel spécialisé dans l’accompagnement des dirigeants et de leur organisation.

Ce coach avait pris le temps d’un échange particulier au cours de cette soirée. Pour la première fois de sa vie, quelqu’un lui posait des questions précises, et écoutait attentivement ses réponses. A force d’écoute active et de questionnement du coach, son ami avait réussi à comprendre qu’il rencontrait ce que l’on appelle communément le « Syndrome de la Croissance rapide ».

Le coach lui fit prendre conscience que cette période de surcharge mentale, ce sentiment d’être sous l’eau, cette incapacité à prendre de la hauteur, cette impression de courir après le train, cette impossibilité d’avoir du temps pour faire autre chose que diriger l’entreprise n’était pas une fatalité. Et même mieux : que c’était une belle occasion de dépasser ses limites et d’améliorer ses compétences de chef d’entreprise.

Il lui raconta que, ce soir-là, une fois allongé dans son lit, il réfléchit longuement à cette conversation avec ce coach. Il sentait qu’il disposait, enfin, de la possibilité d’avoir un soutien, de ne plus se sentir si seul face à tout ce qu’il endurait avec son entreprise. Un poids s’était soudain envolé. Le lendemain matin, il décida de rappeler le coach, et d’engager avec lui un processus de coaching de dirigeant.

Son ami lui expliqua que cette histoire remontait déjà à plus d’un an, et qu’il avait terminé depuis plusieurs mois le processus de coaching. Il lui dit qu’il s’en retrouvait grandi, meilleur comme dirigeant, et plus fort face à la croissance de son entreprise qui se poursuivait de plus belle.

Cette histoire travailla notre dirigeant pendant plusieurs jours. Il se disait qu’il n’en était tout de même pas encore là, qu’il pouvait continuer comme ça, et que de toute façon, son ami avait certainement exagéré les effets de ce coaching.

Il avait quasiment oublié cette histoire lorsqu’un matin, sous le coup d’une énième mauvaise nouvelle (problème de livraison auprès d’un client), il se vit jeter son téléphone, renverser sa chaise, et prendre une colère qu’il n’avait jamais prise auparavant.

A ce moment-là, devant sa porte ouverte passa un jeune stagiaire de troisième. Ce qu’il vit dans ses yeux l’inquiéta : un mélange de peur et de tristesse.

Il courut se regarder dans le miroir des toilettes. En voyant son reflet, il prit peur lui aussi : il ne reconnut pas son visage…

Il retourna à son bureau, l’air abattu, il releva la chaise, ramassa son téléphone cassé. Il ferma sa porte, s’assit, et se mis à trier ses papiers. C’est l’esprit vide qu’il tourna machinalement les pages du journal « L’echo Drôme-Ardèche ».

Son œil fût attiré par un article à la 4^ème page. Il parlait de Coaching stratégique. Cet article évoquait, notamment, la solitude du dirigeant. D’un seul coup, toute la conversation qu’il avait eu avec son ami lui revint en mémoire… et il relut avec attention tout le contenu de l’article. Il nota le nom de la coach qui y figurait, ouvrit la barre de recherche de Google, et y inscrivit son nom.

Son site apparut immédiatement, il cliqua, visita les pages du site, lisant attentivement chaque ligne… il alla sur la page contact, pris son téléphone, et appela la coach. Il dû laisser un message, en espérant qu’elle le rappellerait rapidement.

A 12h son téléphone sonna, c’était la coach. A l’autre bout du fil, une voix énergique et douce en même temps, des premières questions, des premières explications, et une écoute attentive avec de nouvelles questions de plus en plus précises. Lui aussi, pour la première fois depuis longtemps, il se sentit écouté, accueilli.

Le rendez-vous pour l’entretien préalable fût pris pour la semaine suivante. Il était pressé de la rencontrer, d’avoir un moment à lui où il pourrait tout déballer sans être jugé, sans avoir quelqu’un qui lui dégote des solutions au lieu de l’écouter.

A l’issue du premier rendez-vous, il fût décider qu’un coaching stratégique serait le plus adapté pour l’accompagner dans cette période de croissance exponentielle. Il évoqua, également, pour la première fois, tout le stress qui le gagnait depuis plusieurs mois.

C’est soulagé, rassuré, revigoré qu’il sortit de ce rendez-vous. Il savait qu’à partir de cet instant, il ne serait plus seul pour affronter la tempête et qu’il aurait quelqu’un pour l’accompagner et le soutenir dans ses réflexions pendant toute la traversée.

Il comprit que son coach l’aiderait à clarifier la vision de son entreprise pour aujourd’hui et pour demain, et qu’à l’issue du processus de coaching, il disposerait de l’ensemble des éléments lui permettant de dépasser cette période.

En une dizaine de séances, il réussit à mettre en place tout ce dont il avait besoin.

Le calme revenu au sein de son entreprise, la croissance put se poursuivre sereinement.